Here Kitty kitty kitty

Je n'étais pas rassuré, et elle ne m'aidait pas. La douleur parlait. La douleur et la fatigue lui faisaient perdre la tête. Je ne voulais pas la perdre, mais elle semblait déterminée. « Ce que j’essaie de te dire Kiran, c’est qu’il est loin de faire partie des gentils vampires.. » doucement je déposais mon index sur sa bouche pour lui intimer l'ordre de se taire. Je gèrerai ses amis après. je me demanderai pourquoi elle a des amis vampires ... méchants, après. Pour le moment je ne me concentrais que sur elle. « Shhh. Je doute qu'il y ait réellement de gentils vampires de toutes manière Alex' » J'étais trempé, j'étais blessé. Mais elle l'était plus que moi. Je ne devais pas penser à moi, mes blessures étaient superficielles. Et puis ... a priori j'étais relativement résistant. Mais les organes semblaient touchés pour elle. Et je me refusais de me dire qu'elle allait me quitter. Qu'elle allait mourir.

D'un revers de main je retirais les larmes qui perlaient sur son visage et tentais de lui sourire. Je ne voulais pas, je refusais de voir mourir une nouvelle personne. Mais malheureusement je devrais bien vivre avec. Je la regardais en essayant d'être fort. Pour elle. Qu'elle se sente en sécurité. Que si elle meurt -ce que je refuse toujours- elle ne soit pas seule. Je m'acharnais à vouloir la ramener à la civilisation à la voiture, l'aider. L'aider, tenir ma promesse. Je ... mais j'étais moi aussi à bout de force et l'éventualité de la voiture s'amenuisait à chacun de mes pas. Je soupirais lourdement et essayait de me convaincre qu'elle n'allait pas mourir ici. Je ne ressentait plus rien et la serrais fort contre moi pour qu'elle ne prenne pas froid. « Arrête Kiran… Ça ne sert à rien. » je la regardais. Elle ne pouvait pas dire ça. « Non Alex, je refuse! » ma voix s'étranglait « Alex ... » quelques instants je pensais l'avoir perdue. Mais non elle s'approchais de moi et déposais un baiser sur mes lèvres. Je sentis que la fin était proche et une larme roula sur ma joue. Je ... j'allais perdre mon amie. Je n'étais pas sûr, pas sûr du tout de pouvoir le supporter. Mais je devais être là pour elle. Je devais prendre soin d'elle. « Alex, je ... je suis désolé. J'aurais aimé .. je » la culpabilité se ressentait dans ma voix et ma gorge se nouait alors qu'elle me donnait ses dernières recommandations. Une fois le dernier mot passé ses lèvres je sentis son poids abattre sur moi et je dus plier l'échine. Je n'étais pas un super-homme ni un vampire super puissant. Non je n'étais rien qu'un homme. « Putain Alex ... » je la regardais, inerte dans mes bras. Trop de sang avait coulé. Je n'avais rien pu faire. Un long poignard s'insinuait dans mon corps, jouant avec mes entrailles. Doucement je m'adossais à l'arbre le plus proche gardant près de moi son corps inerte avant de déposer un baiser sur son front. « Putain Alex ... » répétais-je inlassablement. Doucement je la berçais dans mes bras alors que le vent se faisait plus fort.

C'est un prime pleurant toutes les larmes de son corps que pouvaient découvrir les trois "Amis" d'Alexandra quand ils nous retrouvaient et je n'en avais pas honte. Vampire, Humains ou autre je ne savais pas ce qu'ils étaient, ni qui ils étaient pour elle. Et je ne voulais pas le savoir, je ne la laisserai pas entre leurs bras. Il n'en était pas question. Doucement je me levais les dévisageant. Ne répondant à aucune de leurs question. A quoi bon expliquer. A quoi on leur dire que c'était fini. Qu'Alexandra s'en était allée. Je devais la mettre à l'abri. Qu'aucun de ces deux vampires ne profitent de son corps. Je ne voulais pas savoir autre chose. Je voulais retrouver Andrea et la serrer contre moi je voulais revoir ma fille et lui dire ce qu'Alexandra n'avait pas eu le loisir de dire à Haileen. Haileen. Je devais aussi le lui dire. Et je devais être là pour elle. Sans me retourner je pris Alexandra dans les bras et dit simplement à l'attention des trois autres, bien trop égoïstement engoncé dans mon propre deuil et ma propre souffrance. « Je l’emmène à l'hôpital. Elle ne mérite pas de rester pourrir dans les bras à la merci de bêtes sauvages. » Je regardais l'ami qui selon Alex ne m'aimerait pas. Et puis la brunette et me retournais de nouveau pour marcher jusqu'à ce que mes pieds ne puissent plus me porter à l'hôpital. « Putain Alexandra ... » sifflais-je alors que je disparaissais dans la pénombre et le vent.

FIN POUR KIRAN