Afin de faire avancer Toby et puisque mon scénario n'est pas encore pris, je vais me débloquer toute seule parce que sinon Toby patine --'

INTROSPECTION
D'où me vient ce sentiment de colère. Et de rage. Cette vague qui déferle en moi. Je ne suis pas une femme violente. Je ne suis pas une personne désagréable. J'essaye de vivre ma vie tranquillement. Alors pourquoi est ce que je me sens aussi mal. Comment disaient elles ? What is this feeling so sudden and new ... C'est tout à fait ça. Le voir, le voir tout les jours me fait mal. Savoir qu'il me cache quelque chose me tue à petit feu. Et la douleur envahit peu à peu mon être. Mon âme y laissant des traces indélébiles. Des grand coups de couteau dans ma chair à présent sanguinolente. La torture de l'esprit peut être bien pire que la torture physique. Remarque peut être que je dis ça sans savoir. Ce sentiment de ... d'incertitude, de doute me ronge. Ce sentiment grandit, et me fait peur. Ce ... je ne sais plus rien. Je ne sais plus qui je suis et je ne sais plus où je vais. Malgré ces photos de nous deux. Malgré ces photos de nous trois. Il y a une ombre au tableau. Aux deux tableaux. Il y a cette voix de l'autre côté du téléphone. Ce « Mais tu ne reconnais ma ta mère October » qui me ronge comme l'acide. Qui me laisse aussi déboussolée que savoir Gabriel avec une autre. Qui me laisse un gout amer en bouche. Un gout de brûlé. Un gout de sang. All alone in space and time. Elle est là. Pas loin. Je le sens. Elle m'observe. Et elle aussi. Toutes les deux ne seraient-elle pas aussi différentes que je le pensais. Je me sens une autre. Je ... Je est un autre disait Rimbaud. Je n'est certainement plus moi. Je est parti, envolé loin de tout ça. Loin de ce monde déraisonnable où je me perds. Je, Jeu de la folie. Sport de l'extrême. Bords des précipices. Pour mieux s'y jeter? S'y abandonner. Mon âme est ouverte, la plaie est béante et pourtant je suis là, et je marche dans ce monde. Et je suis là, à sourire, acquiescer. La colère, l'univers parallèle est en mon for intérieur, l'histoire terrible ne concerne personne d'autre que moi. Je ne veux pas de pitié. Je n'en ai jamais voulu. Qui elle était. Cette mère auto-proclammée? Pour qui se prenait elle? Et elle aussi, cette diversion ... cette ... qui me prenait Gabriel un peu plus chaque jour. La colère, l'impatience. La douleur monte en moi, sans que je ne sache le pourquoi du comment. Et je sens mon âme en proie à la folie. Je sens mon âme lentement, très lentement. Glisser.

Afin de faire avancer Toby et puisque mon scénario n'est pas encore pris, je vais me débloquer toute seule parce que sinon Toby patine --'

RÉMINISCENCES
«Marla!!! MARLAAAAAAAAAAA le bébé pleure encore!» «PUTAIN JOE FERME LA» les coups pleuvaient en ce temps là. Marla et Joe étaient ... une sorte de couple infernal. Il rentrait souvent tard et aviné, et les coups pleuvaient. Pour elle. Mais Marla s'en donnait à cœur joie en l'absence de son compagnon. Elle recevait des hommes. On soupçonnait même qu'elle se fasse payer pour ça. Et "le bébé" comme on appelait October à ce moment là, était dans la pièce. Et il voyait tout. Oh il était tout petit, on ne pensait pas qu'il pouvait comprendre les choses. Il n'était qu'un accessoire. Un accident dans un moment ou Joe a oublié de mettre une protection. Un moment d'inattention et rien de plus. Le bébé était nourri avec le strict minimum et passais le plus clair de son temps à pleurer. Mais un jour. Marla, dont un des clients avait laissé une arme chez elle, braqua l'arme contre la tempe de Joe. Qu'il ne la touche plus. Elle en avait marre. D'entendre le bébé. De l'entendre se plaindre et des coups qui pleuvent à chaque fois qu'il rentre. Alors qu'elle n'avait pas le doigt sur la gâchette le coup part tout de même. «PUTAIN JOE JE VOULAIS PAS JE VOULAIS PAS JE TE PROMETS JE TE PROMETS » Mais Joe meurt sur le coup, une balle en plein entre les deux yeux ... personne n'y résiste. Marla ira en prison. Et le bébé que l'on nommera a ce moment là October sera placé dans une famille aimante. Laura et Bradley Landy qui lui donnent tout de suite leur nom.

Inis Mór (Irlande), Parc National
Elle m'avait appellé. Une seconde fois. Et je me demandais bien pourquoi j'avais accepté. Pourquoi est ce que j'avais accepté. Je suis restée à regarder le téléphone plusieurs minutes après cet appel. Nous nous retrouverions à au Parc National. Un endroit grand, ou nous étions sûrs de voir du monde. Je ne savais pas qui elle était. Elle disait être ma mère. Ma génitrice en tout cas. Mais … je n'avais aucun souvenir d'elle. C'était qu'une étrangère pour le moment. Et en même temps, j'avais cette curiosité. La même curiosité qui étreint tout les enfants adoptés je pense. De vouloir voir si c'est vrai. Quels points communs elle a avec moi. Dubitative. J'avais peur que ça me marque plus que je ne pourrais le penser. Je n'en avais même pas parlé à Gabriel. Non lui en ce moment … il faisait des cachotteries. Alors moi aussi. Et puis j'avais besoin de le faire pour moi. Sans en parler à personne. Je ne l'avais même pas dit à mes parents … à qui je dis d'habitude pourtant tout.

Je soupirais. C'était le grand jour. Je ne savais pas comment je devais me présenter, comment je devais m'habiller. Je ne savais pas non plus comment je devais me comporter. J'arrivais en avance. Comme toujours. J'étais nerveuse comme jamais. J'en venais à me demander pourquoi est ce que j'avais accepté. Assise sur un banc j'étudiais toutes les femmes blondes qui passaient. Parce que oui, je supposais qu'elle devait bien être blonde. Je devais tenir ma couleur de cheveux d'elle. Ou de mon géniteur. Ah peut être. Je ne savais pas. J'étais perdue. Et pour une fois ces dernières semaines, je ne pensais qu'a ça. Exit le cambriolage, Exit Gabriel et ses cachotteries … juste elle, il n'y avait qu'elle qui comptait. Je réalisais que je ne connaissais même pas son nom. Je soupirais d'impatience, mêlée à la crainte. Puis j'entendis « Je peux m'asseoir à côté de toi » je me retournais vers la jeune femme blonde. Et ce fut le choc. C'était elle. C'était certain. Je ne pourrais pas vous dire pourquoi ni comment mais je le sentais. Elle était belle et semblait avoir été molestée par son passé. Elle ne faisais pas son âge. Je ne le connaissais pas, mais si j'avais vingt cinq ans elle avait quand même une vingtaine de plus? Peut être? En tout cas elle était très jolie.

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INTROSPECTION
Je ne m'attendais pas à ça. Ces simples mots. Est ce qu'alors les rapports humains avec elle seront aussi simple. Est ce qu'alors tout pourrait bien se passer. Elle me parlerait. Elle m'expliquerait pourquoi elle m'avait abandonnée! Peut être oui qu'elle le ferait. Il serait temps. Ce n'est pas comme si j'attendais des réponses depuis 24 ans. Mais je suis jeune. Et je suis puérie. Des réponses. Personne ne pourrait m'en donner. Mon âme était un gouffre sans fond dans lequel je refusais pour le moment de me jetter. MAis est ce que c'était elle qui l'avait créé!? Est ce que c'était son absence de ma vie qui m'a fait ouvrir ce vide. Cet endroit sombre qui me guette un petit peu plus chaque jour. Elle est belle, mais on lit tout de suite qu'elle en a bavé. Je me prend a me demander si je lui ressemblerait. Si je lui ressemblait déjà intérieurement. Est ce qu'elle aussi avait une soif incontrôlable d'un idéal. Une ... envie de remuer les choses. Une envie de me prendre par les épaules et me secouer. Une envie d'aller voir Gabriel et le faire avouer ses infidélités. Infidélités dont je n'étais pas sûre. Mais ... je le sentais. Parce qu'une femme le sait, elle le sent. Parce qu'il ne me regarde plus pareil. Parce que je ne suis plus la seule qu'il veut. Parce que je ne suis plus ce qu'il lui faut peut être. Le problème vient peut être de moi. D'elle. Peut être que comme on dit ... L'histoire se répète. Que si elle m'a quitté. Il me quittera aussi. Après tout. Il y a bien une raison pour laquelle elle est partie ... Non ?

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RÉMINISCENCES
«Marla!!! !» la porte s'ouvre à la volée et le bébé se met à pleurer. Qui s'en occupe. Personne bien entendu. Pourquoi s'occuper d'une erreur de la nature. Pourquoi l'avait elle portée neuf mois d'ailleurs? Qui sait ce qui est passé dans la tête de ceux là. «Tu étais où Joe? »  Elle savait bien qu'elle n'aurait jamais du poser cette question. Le bébé s'arrête tout d'un coup de pleurer. Epuisé. Ou peut être qu'il sait ce qui attend sa génitrice. Les coups, baffes, coups de poing. Et puis ...

Inis Mór (Irlande), Parc National
Je me mis un peu à baffouiller. « Heu oui … vous heu tu, heu oui, asseyez vous. » je me décalais un peu pour lui faire de la place mais surtout pour être en action et oublier mon bafouillement. J'étais d'habitude sûre de moi, mais vous me pardonnerez ma gêne aujourd'hui, au vu de la situation. Je plongeais mon regard dans le sien je ne savais pas pas ou commencer. « Co … comment est ce que tu as su que c'était moi? » demandais-je d'une petite voix inhabituelle. La voix d'une gamine face à sa mère.

Elle planta ses yeux dans les miens et posant une main sur la mienne me répondit tout doucement « Hm ... je ne sais pas, tu avais l'air d'attendre quelqu'un. Et puis ... Tu as mes yeux. » je souris faiblement. Est ce que je pouvais me prendre comme un compliment? Je n'en savais rien. « Mais pour tout le reste tu lui ressemble tellement. Ton père. Joe. » je ne savais une nouvelle fois pas comment est ce que je devais interpréter ses paroles. Est ce qu'elle me prenait pour une conne.
Je la regardais. Elle semblait pourtant sincère. « Et ... il était comment ? » j'osais poser la question. Elle me regardait un léger sourire gêné. « Hm ... Joe était particulier. » elle caressa doucement ma main de son doigt et je la retirais vivement. « Qu'est ce que tu me veux? Pourquoi est ce que tu as mis aussi longtemps pour venir me voir!? » je lui en voulait. Oh oui. Est ce qu'elle s'attendait à ce que je lui saute dans les bras?

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INTROSPECTION
Quitter, partir, déguerpir. Bouger de là. Oui oui. Tout ces mots. Toutes ces choses me faisaient peur. Ces choses qui faisaient de moi qui j'étais. Qui faisaient de moi ... une personne ... solitaire. Qui s cache derrière un sourire. Qui pense aux autres. On dit qu'inconsciemment on fait ce que l'on aimerait qu'on nous fasse. Alors je suppose bien que moi aussi, j'avais envie qu'on prenne soin de moi. Qu'on me porte attention. Et aussi. Je veux prouver que j'ai une bonne raison d'être là, que je mérite d'être là. Oui c'est ça c'est une histoire de mérite. Et de justification. Peut être que c'est pour ça. Non certainement que c'est pour ça. A cause d'elle. Elle cette brune. Elle m'avait salie. Elle avait laissé sur moi cette empreinte. Je ne savais rien de mon passé. Je n'avais pas voulu le savoir. Mais mon passé me rattrape. Mon passé déterminera mon futur. Et la douleur se fait forte. Parce que. Mes parents. Aussi aimants qu'ils aient été ... n'ont jamais pu combler une chose en moi. Un vide. malgré leur gentillesse, leur amour. Il y a un vide. L'inconnue de cette équation. Mon passé. Ma première année de vie. J'en avais bien des idées. Des fantasmes. Mais je n'avais pas la vérité. Est ce que je l'aurais un jour ?

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Inis Mór (Irlande), Parc National
Je soutenais son regard. Non je n'avais pas peur. Qu'elle me dise les choses. De toutes manières elle n'avait pas voulu de moi, non? Sinon elle ne m'aurait jamais laissée tomber! Elle pris une grande inspiration. J'attendais qu'elle me parle. Si j'étais habituellement avenante et gentille avec tout le monde. Aujourd'hui je n'en avais plus envie aujourd'hui j'avais besoin de savoir. J'en avais l'occasion. Elle ne partirai pas sans avoir rpéondu à mes question. Si seulement je m'étais attendue à ce que j'allais entendre ... Elle posa de nouveau sa main sur la mienne mais je la retirais vivement. « Ecoute moi October ... écoute moi. » je le faisais j'étais toute ouïe. Je n'attendais que ça.Je fronçais les sourcils, attendant qu'elle parle sans pour autant dire quoi que ce soit. « Je m'appelle Marla Carson. Mais j'ai du changer de nom en Marla Stewart. Je suis partie de chez moi à dix sept ans. J'épais paumée. J'avais appris quelque chose de perturbant j'en voulais à la terre entière. J'étais une adolescente rebelle et sauvage. Comme beaucoup à cet âge là. Malheureusement je n'ai pas fait les bonnes rencontres. Et j'ai rencontré Joe. Ton père » Je croisais les jambes la regardant. Je ne devenais pas plus douce, non je gardais un visage fermé, j'attendais des explications. Mais je dois avouer que je ne les pensais pas aussi rapidement. « Je l'ai aimé. Ne pense pas le contraire. Mais Rapidement ça a viré au cauchemar. Drogue,alcool, fêtes. A dix-huit ans ... et puis tu es arrivée. Tu n'étais pas vraiment désirée je te l'avoue. Joe était trop violent ... et moi ... moi j'avais dix-huit ans, j'arrivais à peine à m'occuper de moi. » je l'observais et j'étais ébahie. Elle me déballait tout ça comme ça? « Alors je l'avoue. On n'a pas été les meilleurs parents du monde. Joe ne t'a jamais touchée. Je m'occupais de toi. Essayais de te calmer. Mais je n'étais pas douée. Ce n'était pas moi ... je n'étais pas faite pour être mère. Et Joe ... Joe était brutal et très violent. » elle tentait une nouvelle fois de poser sa main sur la mienne. Mais non je la repoussais de nouveau. Non ce n'étais pas aussi simple. « Mais un soir ... un soir j'en ai eu marre de tout ça. J'en pouvais plus. J'avais une arme. Il n'y avait que toi et moi dans la pièce. Et l'arme pointée sur lui. Mais je n'ai jamais eu la réelle intention de le tuer. Et je ne l'ai pas fait. »

Elle resta là à me regarder. En silence. « Hein? » dis-je très bêtement. « Il s'est suicidé? » demandais-je naïvement. Mais je n'eus pas plus de réponse qu'un non de la tête. « C'était toi ... c'était toi et je l'ai su dès que j'ai posé mes yeux sur toi juste après. »


RÉMINISCENCES
Le coup venait de partir, et Marla avait appuya sur la gâchette. Mais ... elle n'en avait jamais eu l'intention. Elle ... Elle n'avais jamais vu ça arriver. Jamais de sa part. Marla est comme vous le savez -ou pas- douée de prémonitions. Elle ne voit pas tout, mais si elle a vu des morts possibles pour Joe, ça n'était pas de sa main. Jamais. Elle était trop embourbée dans sa situation, et avec un enfant ... pour le faire pour de bon. Alors que le sang de Joe s'écoulait sur le tapis, Marla posa les yeux sur le bébé. Il n'avait toujours pas de nom. Et certainement qu'il n'en aurait jamais. Elle l'observa. Et elle sut qu'elle était maudite. Elle aussi. Elle soupira et lâcha l'arme qui vint se ficher avec ses empreintes dans le canapé rouge. Tombant à genoux elle s'excusait auprès de Joe. La police arriva alertée par les voisins. Un dernier regard vers cet enfant qui la toisait Marla se fit embarquer par la police. Personne n'avait remarqué que le bébé ne pleurait plus depuis que son géniteur était mort. Et que même au contraire. Il gazouillait.

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INTROSPECTION
Le monde cesse de tourner quelques secondes. Moi ? Moi! Last exit to paradise, come into my dream come into my vice, last exit to paradise or else I'm gonna scream or else I'm gonna cry je sens une douleur naïtre, puis une autre. Toute une constellation de douleur. Comme la voie lactée. Comme ... je deviens folle. Je deviens folle complètement folle à lier. Cette révélation, cette ... bombe qu'elle a lâché avec un tel détachement me transperce comme une lame rougie. Comme. Ainsi c'est moi? Ainsi ... je suis ... Et quelque part ça ne devrait pas m'étonner. Ne suis-je pas quelqu'un qui s'emporte facilement? Mais ça je pensais le tenir de Gabriel. Je ... j'étais mal placée à présent. Pour ... l'avoir aidé à se dépasser. A lui dire que tout irait bien. Alors que non. Le pire ... le pire c'était d'avoir ôté une vie sans même en avoir conscience. On n'a pas de conscience à cet âge là. On n'a pas ... est ce que donc je suis non-condamnable ? Non je suis coupable. Et responsable de tout ça. Je suis responsable de ma propre perte. J'ai tué mon géniteur. Et je me suis mise seule dans une merde pas possible. Alors en effet peut être que je ne méritais pas d'être là eut être qu'il y a vingt-cinq ans elle aurait du me tuer. Éviter que je naisse. Si elle avait su la douleur que j'allais lui infliger. Des enfants comme ça il faut les tuer dans l’œuf.

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Inis Mór (Irlande), Parc National
Elle me regardais. Alors que je restais sans voix. Je la regardais l'air interdit. Moi? J'ouvrais la bouche, puis la fermais tout de suite. Je me levais tout de suite et me reculais. « Je ne vois pas comment c'est possiblel » si ma tête elle était perdue à la triste vérité, mon corps ne pouvais pas s'y faire. Pas encore. « Je ne vois pas l'intérêt que tu as a me raconter tout ça. Si ça se trouve c'est totalement faux et tu ne fais que me monter la tête ... » et pourtant je savais que c'était elle, si elle n'avais été ma mère qu'un an et demi, enfin si on peut appeler ça être une mère. Je reconnaissais sa présence. Inconsciemment. « J'ai ... j'ai voulu être honnête avec toi Toby, je te devais bien ça au moins avec tout le mal que je t'ai fais, que Joe et moi t'avons fait. » la baffe bien sonore retentit dans le parc et le peu de passants qu'il y avait se retournaient. « Tu n'as pas le droit de m’appeler Toby. Tu n'es rien! Tu n'es personne. » elle me regardais les yeux tristes mais j'y lisais de la compréhension aussi. Pourquoi est ce qu'elle était aussi compréhensive. C'était frustrant. Pourquoi ne réagissait elle pas. « tu te prends pour qui? Tu reviens dans ma vie, comme ça, la bouche en cœur! » je croisais les bras sur ma poitrine « Et tu penses que je vais te laisser revenir, que je vais te raconter ma vie. Ce que tu as manqué. Ce que tu aurais pu voir toi même. Qu'on va devenir les meilleures amies du monde! » je soupirais. Je sentais la colère monter et je savais que je m'énervais rapidement. Surtout en ce moment. « October je suis désolée. Je pensais que tu voulais connaître la vérité! » la seconde gifle fut bien plus forte que la première, à croire que je m'étais entrainée. « La vérité! Mais c'est ce qui me dit que c'est ça la vérité. Qu'est ce qui me dit que tu ne l'a pas tout simplement pas tué et que tu essaye de tout me remettre sur le dos. Tut e rend compte que tu mets tout ça sur le dos d'une personne qui n'avait qu'un an et demi. Bah oui dis moi, je suis sortie de mon berceau j'ai pris l'arme et j'ai tiré aussi pas vrai! » elle me regardais doucement et ne répondais pas. Pourquoi ne répondait elle pas à ma colère. A mon incompréhension? « Non. Par persuasion. Tu ... hm ... aide moi Tob' hm, October, comprends ce que je veux dire ... »

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INTROSPECTION
Oh le déni ... oh ce doux déni qui hante mon esprit. Cette once de naïveté qui me régit et prend toute la place alors que je sais bien que c'est la vérité. Ne me demandez pas comment. Ne me demandez pas pourquoi. Je le sais... Juste ... je le sais. Il y a des choses que l'on sait avant qu'elles aient été énoncées? Ces choses là, ce passé. Même si je n'étais qu'une gamine à l'époque. Un simple ... nourrisson. Caché dans un coin de ma mémoire. Caché dans un subconscient à toutes épreuve. Cette amère vérité m'éclatait au visage comme un pétard mouillé m'arrachant une douleur intense et pourtant connue. Et peut être un bien être. Cette chose, ce truc. Cet espèce de secret aux vertus insondables qui m'habitait depuis si longtemps était enfin découvert. J'avais tué mon père. J'avais ... je ne pensais pas encore à la manière. Au pourquoi. Encore moins au comment? Mais elle était là. Cette certitude. Cette évidence. Tout s'expliquait. Mes crises par rapport à Gabriel. La peur que j'avais des armes à feu. La peur même que j'avais de la violence. Protection. Mon corps. Mon être se protégeait ce ce parricide qui m'aurait détruite. Je devais lui en être reconnaissante en réalité. Il m'avait sauvée. Il m'avait préservée. J'aurais préféré qu'elle ne revienne pas dans ma vie. J'aurais préféré qu'elle reste où elle était. Parce que maintenant que les sutures ont pété, qui sait ce qui va sortir de la plaie!?

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Inis Mór (Irlande), Parc National
Pour me retenir de lui envoyer une troisième baffe bien méritée et bien sonore je me retournais et fis quelques pas. « Dis quelque chose October. Je t'en pries. » je me retournais vers elle et laissait un long rire s'échapper de ma gorge. Je n'étais plus totu à fait moi même. Ou alors l'étais-je trop. Moi j'étais plutôt une fille sympa, qui aime tout le monde et que tout le monde aime. Et peut être que c'est bien ce qui fait ce qui se passe. Que je me laisse marcher sur les pieds. Parce que je suis trop gentille. Parce que je suis trop studieuse. Parce que je suis une personne qui a une moralité. Qui a des qualités humaines et aide les gens? C'est ce qu'il allait me dire Gabriel quand il me quitterait pour une fille plus intéressante et plus passionnante que moi? « Qu'est ce que tu veux que je te dise. Tu dis que je l'ai tué. Par ... Persuasion, c'est quoi ce truc? » Elle se levait du banc et doucement s'approchait de moi mais je reculais. « Toby. Je ... je ne te connais pas. Mais ... Peut être que tu sais qu'il y a des sorciers dans ce monde. Des gens qui maîtrisent un pouvoir. » je soupirais. Oui je le savais. Et Gabriel avait le pouvoir d'Illusion. Je le savais aussi. Je l'avais aidé à le surmonter, à le maîtriser. Je haussais les épaules. « Pourquoi j'en aurais un moi? Joe en avait un? C'est pour ça que je ressemble à cette ordure? » je la regardait arquant un sourcil.

« October. Calme toi. écoute moi. La tare vient de mon côté. Calme toi. Calme toi. Joe n'en avait même pas idée. Ca vient de moi. De ma mère. Ca court chez les filles dans ma famille. Si je suis partie comme je te l'ai dit. C'est parce que je ... parce que m mère m'en a parlé. Et je lui en ai voulu. Je lui en ai voulu comme toi. Et je suis partie. C'est pour ça. Et puis ... quand mon pouvoir est arrivé pour la première fois, je l'ai comprise. Je lui en ai été reconnaissance. de m'avoir prévenue. De m'avoir tout dit. Que je n'aies pas été dans l'ombre, sans savoir ce qui se passait. » Elle me parlait de sa vie, de sa mère. Et moi j'avais rien à voir là dedans. Je n'avais aucun pouvoir moi. Persuasion ça veut rien dire. Je haussais les épaules et la laissais continuer son histoire. « J'ai le con de prémonition. Et ma première ... vision ça a été toi. Bébé. Mais je n'ai rien compris. J'ai appris le lendemain que j'étais enceinte. J'étais perdue. Je ne voulais pas de ce pouvoir. » mon visage devenait rouge « Tu ne voulais surtout pas de moi. » elle baissa les yeux et murmura « En effet. Je le reconnais. Et je ne pourrais jamais assez m'excuser pour ça. Et je le sais je t'en pries October. Parle moi, je te promets. J'ai eu le temps de penser. » je la repoussais violemment la faisant reculer de quelques pas. Je ne voulais plus la voir. S'en était trop. Et ça avait été une mauvaise idée. Moi une sorcière? Depuis le temps je l'aurais su je pense. Le pouvoir de Gabriel s'est révélé assez rapidement. Alors si j'en avais un, il se serait déjà révélé. Non elle l'avait tué. Elle l'avait tué et essayant maintenant que j'étais heureuse *tousse*plus ou moins heureuse disons de me déstabiliser? C'était ça son but? Et puis ... qu'est ce qui me disait qu'elle était réellement ma mère. Je ... je n'avais plus rien à faire ici à vrai dire.

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INTROSPECTION
Je la maudissais, c'était elle qui avait fait de moi qui j'étais. Elle qui m'avait dupée. Sans elle, sans elle je n'aurais pas été ainsi. Sans elle ... En moi un duel prenait place. La raison, et l'évidence. Non je ne pouvais pas être une sorcière Et ... si j'en étais une. Non je ne pouvais pas avoir tué mon père. Et ... si je l'avais fait. Toutes mes certitudes se retrouvaient remises en question. Et ce pouvoir ... Persuasion. C'est quoi? C'est pas possible. Ca se serait déclenché avant. Je l'aurais su, je l'aurais senti. Il l'a senti lui. Il ... à quoi bon réfléchir, penser. A quoi bon ... L'idée avait été implantée. Dans mon cerveau. Il fallait maintenant qu'elle germe. Qu'elle grandisse et se fasse une petite place bien cosy. Et elle allait prendre cette idée, et galoper galoper galoper. Parce que ... que je le veuille ou non c'est ce que je suis. Une sorcière. Qui a tué son père. Tout ça a besoin de reposer. Si ça peut reposer. Si ça pourra reposer un jour ...