Elle était certaine qu’ils seraient heureux, Marcus ferait ce qu’il faut pour cela, évitant au maximum les tentations. Il était sobre depuis peu, les tremblements avaient disparus, mais il valait mieux rester à l’écart de toute tentation, femme, alcool, il s’investissait dans son boulot bien plus qu’avant et ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle devrait ne rien faire, mais il ne dirait rien, elle ferait ce qu’elle voudrait, il lui faudrait juste la surveiller, être sur qu’il ne lui arrive rien. La tête posée sur sa poitrine, il se sentait apaisée, les paroles également, elle ne se laissait pas facilement aller à ses sentiments, mais les gestes étaient tout aussi importants que les mots, même si les entendre était bien aussi. Il soupirait doucement, oui, il valait mieux se coucher, demain il devait faire quelques recherches avant de l’emmener dans ces magasins. Il arriverait bien à ne pas s’ennuyer et puis si c’était vraiment trop énervant, il irait fumer dehors, au moins, il soufflerait un peu.

« Tu as raison, je dois dormir, mais pas parce que je vais me trainer dans des magasins où il y aura de belles femmes, mais parce que j’ai des infos à chercher avant qu’on y aille. » Il se relevait, déposant un baiser sur son nez et ôtait son pantalon rapidement, tirant son tee-shirt pour se retrouver nu. Marcus ne s’encombrait pas de fringues inutiles, seules ses armes se retrouvaient sous son lit, histoire d’avoir de quoi se défendre, se transformer n’était pas toujours à sa portée et s’allongeait sous la couette, un sourire aux lèvres. Il savait très bien que Crystal n’avait pas dû le lâcher du regard et il en jouait. Eteignant son coté, il pouvait la regarder dans la pénombre, se disant que oui, cela fonctionnerait, il l’espérait. Se passant une main dans ses cheveux qui avaient repoussés, il s’étirait, se laissant aller sur l’oreiller, un grand sourire aux lèvres. La couverture était juste posée de manière à descendre sur ses hanches sans pour autant montrer son intimité, il aurait pu être mannequin, tout en muscles, s’il n’avait pas un vrai caractère de chien et surtout s’il l’avait voulu.

« Bonne nuit Crystal. » Murmurait-il en venant l’attraper par le cou pour l’embrasser délicatement sur les lèvres. Il posait son front contre le sien, laissant sa respiration prendre le même rythme que celui de sa future femme et la relâchait. Posant sa tête contre son bras plié, il fermait les yeux, emporté par la fatigue, les émotions et le fait qu’il allait peut-être un jour réussir à être heureux.

J’arquais des sourcils. Des informations ? Ah non je ne voulais pas savoir, il continuait encore à être mercenaire, et bien que je n’aie pas le droit de le juger sur son boulot… je ne voulais quand même pas trop savoir les détails de ses missions. J’aurais espéré qu’il finira par arrêter, mais je ne le lui demandais pas. Car je savais que tout comme moi il voulait que j’arrête mes chasses nocturnes. Et j’avais du mal. La chasse, l’adrénaline, cela faisait partie de moi maintenant et j’avais besoin de sentir cette pulsion couler dans mes veines. Je me dis que c’était peut-etre de même pour lui, ou un moyen de contrôler son loup. Peu importe je ne répondis rien. Je me contentais d’effacer ca de mon esprit. L’observant se mettre au lit. Car oui bien sûr que je l’observais c’était trop tentant. Et il le savait. Je souris doucement. Pensait-il vraiment que j’allais le laisser s’endormir ? Encore plus après un tel baiser ? Je l’observais s’installer dans le lit. Oh non il n’allait pas s’en sortir aussi facilement. “Penses-tu vraiment que je vais te laisser dormir tout nu près de moi?” Là il rêvait ! Je ne tardais pas à retirer le drap et de lui sauter dessus, sourire sur les lèvres. Oh non il n’allait pas avoir beaucoup de repos. La nuit promettait d’être apaisante mais pas reposante.
Une bonne trentaine de minutes plus tard, je m’endormais dans ses bras. Le matin suivant, je l’entendais partir mais je ne me levais pas. J’étais épuisée et me levait qu’une heure après son départ. Je me pris une douche, m’occupait de soigner mes blessures, cacher les blues qui commençaient à faire leur apparition, en espérant que cela n’allait pas trop se voir en faisant les boutiques. Car je savais que cela faisait du mal de savoir que c’était lui qui m’avait fait ça. Mais je ne lui en voulais pas, j’aurais pu l’arrêter, j’avais décidé de ne pas le faire. Alors c’était ma propre faute pas la sienne. Je soupirais. Enfin ne pensons plus à ça, je me préparais pour aller au centre commercial ou on s’était donné rendez-vous. Journée shopping en approche !!!
FIN