Les Vampires sortent de l'ombre. Lycans, Sorcières et Démons devront s'unir s'ils veulent protéger leur Race et empêcher les Vampires de s'emparer des Reliques.

vu par un démon : Tais-toi chienne ! Un coup de fouet résonne dans la pièce alors qu’un filet de sang gicle sur le sol. Tu vas m’obéir… tôt ou tard, comme toutes les autres tu finiras par oublier ton existence au profit de celle que je souhaite te donner.

Un dos ensanglanté parsemé de lacérations s’offre à nous alors qu’un homme à l’allure élégante tient dans sa main l’objet de torture. La pièce n’a rien de lugubre et ressemble à une chambre standard, rien ne sort de l’ordinaire si ce n’est peut-être les verrous outrageusement lourds de la porte et les chaînes fixées au mur. Ces dernières se referment sur les poignets d’une jeune femme sanglotant au travers de gémissements. Elle est épuisée quand son tortionnaire ne semble pas connaître la fatigue du mouvement répété qu’il donne à son bras.

~ Regardez-la cette petite garce insolente… encore une qui va crier sous ma domination ou mourir sous mes coups. Elles finissent toutes par céder d’une manière ou d’une autre. Loin des enfers dans lesquels nous tournons tous en rond comme des âmes égarées, Meririm nous a donné une option à cette errance éternelle… une distraction, Rogoznica. Cela fait plus d’un siècle que je suis sur son domaine… et pourtant, je ne l’ai vu qu’une seule fois au détour d’un couloir. Il n’exige rien de nous, si ce n’est que nous respections des règles sommaires… Nous sommes libres d’exercer notre folie tant que cela ne sort pas des frontières qu’il s’est acharné à fonder.
Par trois fois j’ai changé de corps… accident de voiture, mauvaise blague d’un congénère et par choix. Aujourd’hui j’affiche des traits d’un grand blond, bien bâti. Ma gueule d’ange les fait toutes craquer jusqu’à ce qu’elles s’aperçoivent trop tard de ma véritable nature qu’elles ne peuvent que soupçonner. Je me nomme Guerléen et je profite de tout ce que peut m’offrir cette liberté. Comme la plupart de mes semblables, je me fiche des décors paradisiaques de la Croatie, tout comme je n’ai que faire des mines dans lesquelles travaillent comme des forcenés nos esclaves. Je n’ai jamais eu de serviteurs dévoués et n’en désire pas… j’aime mâter les fortes têtes. Je n’ai aucune responsabilité ici, pas au sein des démons du moins. Autrement, je gère une boite de nuit en ville et suis responsable de mon esclave. Si celui-ci vient à chercher querelle à d’autres, je dois répondre de ses actes… quand elle subira ma vengeance en guise de correction. Sa mort sera de toute façon rapidement remplacée… ~

L’extrémité de son fouet fend l’air dans un sifflement avant qu’il ne déchire une nouvelle fois la peau de l’humaine. Ses souffrances ne semblent qu’en être aux prémices, mais qui sait comment elle est arrivée ici ? Mauvais endroit au mauvais moment ? À moins que cela n’ait rien d’un coup du sort…

Vue par un esclave : Une silhouette se détache des ombres, et c’est un murmure tremblotant où perce la peur qui brise le silence :

Les premiers jours sont les plus difficiles, lorsque vous vous réveillez sans trop savoir où vous êtes et pourquoi vous ne reconnaissez pas l’endroit. Rapidement pourtant, il vous faut choisir entre votre envie de survivre ou celle de garder la tête haute. Mais laissez-moi vous dire qu’ils ont de quoi vous faire courber l’échine et transformer le plus sauvage et fier des hommes en un docile petit animal de compagnie.
Si l’un d’entre eux vous trouve suffisamment d’intérêt, peut-être aurez-vous la chance d’échapper aux mines… - l’homme réprime un frisson de terreur et son regard se voile, sans doute dû à certaines réminiscences douloureuses - Priez les dieux pour qu’ils vous épargnent. C’est l’endroit le plus terrifiant que je n’ai jamais vu et vous n’y découvrirez que cruauté, sang et soumission. J’entends d’ici les plus orgueilleux d’entre vous, vous imaginez sans doute que vous resterez clairvoyant face à pareilles horreurs mais croyez-moi, vous trouverez leur imagination sans limites pour vous briser, et chacun de vos pas vous poussera vers une folie salvatrice ; La seule capable de vous faire endurer sévices, humiliations et supplices. Généralement, les plus entêtés sont les premiers à disparaître, lorsque ceux qui acceptent les règles trouvent un sursis. J’ai même entendu dire que certains arrivaient à retrouver une vie presque normale, tout dépend de votre capacité à jouer leur jeu… et de votre endurance.

L’enfer est pavé de bonnes intentions dit-on, et si vous êtes capables de vendre votre âme au diable, sans doute survivrez-vous assez longtemps pour regretter vos choix. En attendant, bienvenue en Enfer.

Vu par un citoyen : Quel bonheur ! J’aime cette ville et l’ambiance qui y règne. Oh ! Vous êtes déjà là… enchanté ! Moi c’est John. Américain pure souche et pourtant, j’ai découvert en ces terres une envie d’ailleurs.

L’homme se retourne et regarde avec tendresse sa femme encore endormie dans leur lit conjugal. Les premiers rayons du soleil lui caressent le visage et sa chevelure blonde semble s’illuminer. Bientôt ils prendront leur petit déjeuner sur la terrasse avant que chacun n’aille travailler, attendant avec impatience l’heure de se retrouver. Oui, cette ville avait changé toute la vie de John.

Je me suis installé il y a trois ans après avoir passé des vacances entre amis. Un été. Puis un autre. J’étais déjà tombé sous le charme de cette ville, jusqu’à ce que mon regard croise celui d’Olga. Cette femme a bouleversé ma vie, et c’est sans regret que j’ai tourné le dos à ma patrie pour venir m’installer avec elle ici. Que voulez-vous, ces paysages vous coupent le souffle, et tout est à disposition pour celui qui souhaite se ressourcer comme pour le fêtard qui enterre sa vie de garçon. Je ne vous cacherais pas que comme toutes les villes, nous faisons face à une certaine criminalité, et quelques avis de recherche fleurissent de ci de là ; mais je vous assure que la sécurité n’est pas un vain mot pour notre maire. Vivre ici est un paradis. La Croatie ressemble à un oiseau sur le point de prendre son envol, et j’ai envie de participer à la prospérité de cet endroit.

Rogoznica est une petite ville Croate située en Dalmatie, pleine de charme et de beauté. Tous les amateurs de paysages radieux souhaitant éviter la jetset de Novalja y font un détour pour profiter du calme et de l’éloignement. Mais ce que les touristes et gens de passage ignorent, c’est que cette ville n’appartient plus aux hommes.

Si sa présence parait effacée, c’est pourtant bien lui qui a tous les droits ici : Meririm. Ce démon a quitté les Enfers pour arriver à Rogoznica il y a plus de cinq siècles à présent. Ses premières années furent placées sous le signe de la découverte de l’humanité et c’est en observant ces âmes fourmiller que lui vint une idée : faire un lieu de villégiature pour les démons désireux de se laisser aller à quelques vices. Il s’entoura de congénères pour l’aider dans sa démarche, allant jusqu’à placer stratégiquement ses semblables afin d’avoir main mise sur la ville et ainsi étouffer les rumeurs.

En effet, voilà des décennies que des humains disparaissent sans ne laisser aucune trace. Que ce soit à Rogoznica où dans les villes environnantes, des crimes d’une rare cruauté ponctuent l’actualité et les forces de l’ordre se trouvent confronté à un mur de silence lorsqu’il s’agit de résoudre ces énigmes. Si les familles sont inquiètes et que la police poursuit ses enquêtes, le mystère reste entier. Pourtant, certains savent et certaines langues pourraient se délier si ces humains n’étaient pas dévoués à la cause démoniaque ; mais là où une aide serait précieuse, au contraire tout est fait pour brouiller les pistes éventuelles. Et puis… des hommes et femmes qui se font enlever dans un pays de l’Est, quoi de plus normal ?

Mais si vous souhaitez un aperçu plus prononcé de ce qu’il s’y passe… voyez par vous-même…

Blackstone Faculty... Ce nom ne vous dit peut-être rien mais son histoire devrait vous toucher...

Créé il y a plus de soixante ans à Dublin, en Irlande, Blackstone Faculty est ce que l'on appelle un institut pour surdoués. Entendez surdoué dans le sens propre du terme : plus que doué. En effet, il accueille de jeunes gens différents. Pas seulement pas leurs capacités intellectuelles mais aussi par des facultés hors du communs. Des personnes que l'on appelle communément des mutants.

Dans notre société, la différence est mal vue. Voilà pourquoi ces « surdoués » vivent cachés. Ils n'osent pas montrer leurs vraies capacités au commun des mortels, de peur des persécutions. Depuis sa création, Blackstone Faculty vit dans la clandestinité. Sous couverture, bien que sous la coupe du gouvernement irlandais et financé par de grandes organisations internationales. Officiellement, il s'agit en effet d'une école qui aide les surdoués - les personnes au QI important donc - à assumer leur intelligence et à s'intégrer dans la société. Officieusement, l'institut aide les jeunes mutants à maîtriser leurs dons et vivre avec. Parce que ce n'est pas toujours une chose aisée.

L'arrivée au sein de Blackstone Faculty ne se fait pas comme dans un moulin. N'entre pas ici qui veut. Partout dans le monde, il existe des « détecteurs ». Des mutants qui ont le don de détecter les autres mutants, pour autant que leur pouvoir se soit déclenché. Ce sont eux qui orientent les futurs élèves vers cet institut. N'importe qui ne peut donc pas entrer. Chaque jour, de nouveaux élèves font leur apparition. Pour les plus jeunes, tous les cours sont dispensés pour qu'ils poursuivent leur cursus. Pour les plus âgés, la faculté de Dublin travaille avec l'institut pour les accueillir ou dispenser des cours à domicile si le besoin s'en faisait ressentir. Parce que, jeune ou vieux, il n'est jamais facile de maîtriser un don qui vient de faire son apparition.

Tous les mutants sont bienvenus à Blackstone. Même ceux qui n'ont pas été « recrutés ». Partout dans le monde, il court une rumeur selon laquelle une école en Irlande ne serait pas celle qu'elle prétend être. Qu'elle accueille des gens bizarres...

A votre réveil, vous n’en croyez pas vos yeux. Vous pensez être en plein rêve et vous tenez là, incrédule, alors qu’autour de vous, tout le monde s’affaire : les couleurs vives des échopes de vêtements ainsi que les odeurs épicées du marché vous donnent une sensation de dépaysement qui aurait pu être agréable. Seulement, la mémoire semble vous avoir joué un vilain tour : vous ne pouvez pas vous rappeler ce qui s’est passé avant votre réveil. Par quel étrange phénomène êtes vous arrivé dans cette ville que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam ? C’est avec cette question en tête que vous commencez à parcourir Bangkok, essayant tant bien que mal d’y apporter quelques éléments de réponse...

Vous avez déjà été tenté par l'impossible ? Par l'illégal. Briser les chaînes qui vous entravent et annoncer au monde vos propres règles. Affirmer qui vous êtes vraiment et prendre un bon souffle de liberté. Êtes-vous la proie ou le prédateur ? Prenez vous en main votre destin ? Ici, au Brésil, oubliez les enfants de choeurs, les innocents. On est tous maître de la violence qui y règne. Ou on la provoque, ou on la subit, mais elle est bien là, tapie dans l'ombre, guettant la moindre faiblesse. Certains, ici, ont créé leur propre marche de manoeuvre, leurs propres idéaux. La rue a prit le contrôle, le peuple est là pour faire régner Sa loi. Êtes-vous de ceux là ? Ici, quarante degré à l'ombre, au Brésil, on ne fait pas que suivre le cours de sa vie, on la vit à fond. Courses de rues, criminalité au plus au point, violence à son paroxysme. C'est mangé ou être mangé. On avance, on tombe on se relève, tête haute, parce que c'est ça, la vraie vie. Les plus forts protègent les plus faibles, mais le plus important, on forme une famille. On ne touche pas aux membres de celles-ci. Chacun assure ses arrières, chacun fait de sa raison de vivre, protéger les siens. La famille ce n'est pas juste celle de sang, mais tous ceux pour qui vous donneriez votre vie dans un battement de cil. Ceux qui vous donnent envie de mordre à pleine dent, dans ce qui vous est offert..

« Viens, approche-toi que je te vois mieux, petit. Ne crains rien, si j'avais décidé ta mort, ce serait déjà fait; tranquillise-toi et assied-toi sur le banc, à côté de moi. Ce que je fais là? Je nourris les chiens errants, ça ne se voit pas? Des chiens errants comme toi... ton Sire ne t'a rien apprit, n'est-ce pas? Non, ne t’inquiètes pas, je ne demanderai pas ta mort. Ton Sire a payé pour toi la dette qu'il a fait à la Camarilla; c'était sa faute, pas la tienne. Maintenant discutons: je répondrai à tes questions. En échange, disons... disons que tu réfléchiras à la question, veux-tu? Tu as le choix de ton avenir, quel qu'il soit. Je te donne les moyens de choisir.

Laisse moi deviner... Tu pensais que ces histoires de vampires, de loup-garous et de fantômes que l'on se raconte au coin du feu pour impressionner sa copine étaient juste des fables? Est-ce que tu t'es rendu compte de ce qu'il te faisait? Oui, nous t'avons retrouvé, à l'hôtel. C'est là que tu l'as rencontré? Vous avez passé la nuit ensembles, si j'ai bien compris... et là, une douleur aigüe, puis le plaisir, transmuté en une onde de chaleur et d'émotions intenses qui submergeait ton esprit. Puis tu as ressenti autre chose. Le liquide qui coulait dans ta gorge, tiède et salé. Tu es revenu à la vie, gamin; tu es un vampire. Tout comme moi, tout comme eux.

C'est une expérience traumatisante, je sais bien. Mais tu vois, la suite est parfois encore pire; l'Étreinte ne dure qu'un instant, alors que la Non-Vie... mais peut-être auras-tu de la chance, cela dépend encore une fois de tes choix; on a toujours le choix. Que ce soit de décider de continuer dans la nuit ou d'attendre le soleil. Laisse-moi t'expliquer les bases maintenant, et pas de sujets tabous, hein. Il n'y a rien à cacher aux Nouveaux Nés; ceux qui le font sont cruels.

Selon les légendes, tous les vampires descendraient de Caïn, "le sire de tous les vampires". fils d'Adam et d'Ève, punis pour avoir le premier fait coulé le sang en tuant son frère Abel. Il fût donc maudit par Dieu et banni dans le pays de Nod. Or il découvrit qu'il pouvait transmettre sa malédiction par l'Étreinte. Il créa donc trois Infants pour lui tenir compagnie, Zillah, Irad et Enosch. Ses Infants -La Deuxième génération- engendrèrent de nouveaux Infants et ainsi de suite de génération en génération. A chaque génération les vampires perdent une partie de leurs pouvoirs. Ces descendants sont appelés les Caïnites, ou la Famille comme certains aiment s'appeler. La Deuxième génération serait morte à cause du déluge ou tué par leurs Infants. Je crois que la création des Clans remontent à la troisième générations de vampires, les "petit-Infants" de Caïn: les vampires de cette génération sont appelés Antédiluviens -car datant d'avant le Déluge Biblique-, ils seraient ou auraient été au nombre de treize.

Certains ne croient pas qu'ils aient un jour existé et d'autres pensent qu'ils sont morts depuis bien longtemps, d'autre encore qu'ils existent et reviendront nous dévorer. C'est une des différences entre les sectes comme la Camarilla, le Sabbat, et d'autres; je ne sais pas tout, petit. Et c'est très bien comme ça. Je dois t'avouer que je m'en fiche un peu: ces histoires sont trop vieilles pour moi. Et je préfère laisser les choses venir; je n'aurai pas l'audace de te dire que le Sabbat a tort et que nous avons raison. Je ne connais pas la vérité. D'autres te diront surement qu'ils la connaissent: ignore-les et trouve ta propre vérité.

Plus ta Génération est haute, plus ton Sang est dilué et plus tu es loin de Caïn. En étant Étreint, tu reçois le même Clan que la personne qui t'as mordu -ton Sire, ou ta Dame, selon son sexe. Et je pense ne rien t'apprendre de transcendant en te disant qu'un vampire se nourrit de sang. Le Sang est autant une source de nourriture qu'une source de pouvoir: nous puisons en lui pour utiliser nos pouvoirs, que nous nommons Disciplines. Chaque clan a les siennes: certains se changer en loups, en brume, d'autres charment les esprits et les cœurs. D'autres encore manipulent les ombres ou la chair. Nos pouvoirs sont grands, petits, mais nos têtes sont souvent mal faites; ne l'oublie pas: avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. Et ceux qui s'amusent de leur force sont ceux qui sont les plus faibles. Nous n'avons rien à prouver.

On peut utiliser le sang ingéré pour régénérer nos blessures à une vitesse éclair en plus. Oublie tes anciennes habitudes: il n'y a que le sang qui nous sustente; tu vomiras tout le reste. Même les Mortels, nos proies, connaissent l'Extase du Baiser, preuve que le Sang est tout, et tout est le Sang: lorsque tu mords un mortel, ce dernier ressent un plaisir étrange, mêlé de douleur, qu'on appelle l'Extase du Baiser; ça nous permet d’arriver la plupart du temps à nous nourrir avec un minimum de risque. On ne craint presque plus rien, hormis le feu, la décapitation... la Mort Ultime, la Mort elle-même? N'oublie pas que tu es déjà mort, mais qu'un vampire peut mourir deux fois; c'est très facile, en fait. Et tes canines, là, tu peux les rétracter; fais-le. Cela te coûtera peu et te sauvera souvent.

Mais n'oublie pas: aucun moyen de faire marche arrière, maintenant: tu es un Caïnite comme nous, et rien ne saurait défaire ce lien, cette mort qui n'en est pas une. Autant t'y faire. Rapidement: conseil d'amie. Oublie l'ail, la bible, l'eau courante ou tous les clichés du genre. Concernant le pieu dans le cœur, il ne fait que nous paralyser. Bon, je t'accorde que c'est très déplaisant; cela nous met en position de danger. Et ça fait un mal de chien... on ne s'y fait jamais vraiment, crois-en l'expérience d'une vieille louve.

Je pense t'avoir expliqué l'essentiel, gamin. Maintenant le monde est vaste pour les enfants qui viennent de naître, comme toi. Les possibilités sont multiples et tu devrais avoir le choix; certains sont tentés de le faire pour toi, mais pas moi. Pourquoi? Parce que cela ne me concerne pas. Certes, je suis Prince, mais c'est ta Non-Vie. C'est à toi de choisir ce que tu veux croire et suivre, et quel chemin tu prendras; certains sont plus courts que d'autres. Il n'y a pas de bon choix, tu sais. Il n'y a que ton choix.

Je vais y aller. Peut-être nous retrouverons-nous un jour, que tu soies Camariste ou Sabbat, Anarch ou que tu tentes ton indépendance. Ou si tu décides de revoir le soleil une dernière fois... dans tout les cas bonne chance, petit. Puisses-tu vivre comme tu l'entends, une Non-Vie brève et aventureuse, longue et confortable... suis ton chemin. Et va-t'en, à présent.

Il y aura peut-être quelqu'un qui te guidera, qui sait. Sinon, la solitude à parfois du bon, parole de vieille louve. Adieu maintenant, mon ami. »

Il pleut. Il pleut encore. L'enseigne du petit resto crade grésille. Elle est là qui m'attend, ses lèvres rouges laissant un cerne sur la paille de son milkshake. J'ai pitié pour elle, mais je sais qu'elle est dangereuse. Plus imprévisible que la foudre et tout aussi dévastatrice. Cette fille, elle vous brûle de l'intérieur et vous laisse crever sur le pavé, vos organes bouillis dans votre carcasse flasque. Il ne faut pas se fier à son air enfantin, à son visage adolescent et à ses manières qui sont tantôt froides et quasi-aristocratiques, tantôt explosives et aussi capricieuses qu'un enfant peut l'être. Je pousse la porte et suis accueilli par l'atmosphère rétro qui m'absorbe tout entier. Néons flashy, serveuses en roller et une musique crachée par un jukebox. Elle sait que je suis là, mais fait comme si je n'existais pas. Je déteste cette façon arrogante et enfantine qu'elle a de m'accueillir. Mais après tout, elle ne me doit rien et je ne vois pas pourquoi elle me ferait un cadeau. J'attends qu'elle me lance un sourire et me lance : « Contente de vous voir, John ». Mais ça ne vient pas. Elle sirote toujours son milkshake fraise en faisant tapoter son doigt sur le comptoir au rythme de la musique ambiante. Je prends place sur le tabouret à côté d'elle, pose mon coude sur le comptoir et la fixe pour lui signifier ma présence. Elle laisse quelques secondes s'écouler. Elle sait se faire désirer.

— Je savais que tu allais venir. Tu es curieux, John.

Elle n'a même pas détourné les yeux de son verre qui se vide à vue d'oeil. Puis, elle semble sortir de ses rêveries et lève ses yeux noisette vers moi. À chaque fois, elle couvre ma peau de frissons à cause de ce regard auréolé de kohl trop foncé.

— C'est une façon particulière de me souhaiter le bonsoir, Abbie.

Elle me lance un sourire narquois à peine voilé, révélant des dents blanches.

— Vous devriez me connaître depuis le temps.

Je réponds à son sourire, je commande un café noir. La pluie s'intensifie et claque contre les fenêtres. À l'intérieur, c'est calme et la routine se poursuit. Les clients sont simplement un peu plus trempés qu'à l'habitude.

— Vous savez que votre obsession pourrait vous coûter cher, monsieur Fantom. Queen sait tout et elle n'hésitera pas à vous faire descendre.

Je ne sais que trop bien ce qui m'attend. Mais, honnêtement, la perspective de gagner la confiance d'Abbie et de mettre à jour les secrets de l'organisation à laquelle elle appartient suffisent à éclipser le fait que ma tête est mise à prix. D'ailleurs, ce manège auquel je m'adonne depuis quelques mois semble au moins me garantir qu'Abbie ne me descendra pas comme un chien aussitôt qu'elle en aura l'occasion. De toute façon, l'occasion, elle l'a eue très souvent et ne l'a pas prise.

— Vous auriez pu le faire depuis longtemps. Pourquoi ne le faites-vous pas, Abbie ?

Elle lève les yeux au plafond. Comme une enfant, elle cherche des réponses dans les tuiles. Un néon grésille et s’éteint. Puis se rallume. Elle sourit, comme une adolescente qui constate que les petites choses de la vie sont les plus grandioses merveilles auxquelles elle peut goûter. Elle se mord la lèvre et me regarde, faisant un effort pour ne pas esquisser un sourire.

— Vous semblez croire que ma protection vous est assurée, John. C'est amusant de constater à quel point ces mois de travail pour percer mes défenses n'ont servi à rien. Mais, je vous trouve plutôt amusant. Et je ne tue pas les gens qui me font rire. Ce serait triste et je n'aime pas la tristesse.

J'hausse un sourcil, incertain quant à la signification latente de ce qu'elle vient de me dire. Soit elle s'amuse avec moi, soit elle est sérieuse et masque le contenu de son message derrière une attitude insouciante. Elle s'agite sur son siège, visiblement satisfaite de la confusion qu'elle vient de semer en moi.

— Et si c'était moi qui me rapprochait de vous pour me permettre de vous percer à jour ?

C'est possible. Bien entendu, j'avais déjà songé à cette éventualité. Mais je m'étais efforcé de ne pas trop en révéler.

— Et si je voulais me rapprocher de vous pour l'atteindre, lui ?

Je prends une gorgée de café, tire un billet de la poche de mon ciré et le dépose sur la table. Les secrets de King White sont à l'abri avec moi, mais je ne sais pas ce qu'elle me cache.

— Si c'était le cas, vous auriez déjà pu lui porter atteinte.

Satisfaite de ma réponse, elle sourit de toutes ses dents et termine son milkshake. Elle saute ensuite du tabouret et enfile son imperméable noir. Ses bottes claquent sur le sol, mettent parfaitement en valeur ses longues jambes satinées.

— Vous payez la note, John ?

Elle se penche vers moi, me glisse un baiser sur le front et se dirige vers la porte. Avant qu'elle ne sorte dans l'averse, je l'appelle :

— Et ces informations dont vous m'avez parlé au téléphone ?

Elle me fait un clin d'oeil et hausse les épaules.

— J'aime beaucoup trop nos rendez-vous nocturnes. Ne soyez-pas gourmand, John. Moi, j'ai envie de vous revoir. À une autre fois.

Et elle disparaît dans l'averse. Exaspéré, je pousse un soupir et sourit au-dessus de ma tasse de café vide. Oui, moi aussi j'ai envie de la revoir.

* * *


Les gros titres l'affichent partout. Il n'est pas prudent dans cette ville de connaître trop de choses. En fait, plus vous êtes ignorant, plus vos chances de survie s'accroissent. Quant à moi, je crois en connaître plus que ce que je ne devrais. Mais je sais déjà que mes jours sont comptés. D'ailleurs, tous ceux qui posent les pieds dans cette ville voient leurs jours comptés. Cette guerre dure depuis des années et les dommages collatéraux sont impossibles à chiffrer tellement ils sont nombreux. La City est devenue un énorme échiquier. D'un côté, les partisans de Queen Black, de l'autre, ceux de King White. Je suis un de ces derniers, mais je trouve que cette bataille est complètement insensée. D'aussi loin que je me souvienne, cette guerre a toujours eu lieu et elle se poursuivra sans doute encore longtemps.

Je me cale confortablement dans mon fauteuil. La vue sur la City est magnifique. Nocturne, elle s'éveille complètement lorsque le soleil s'éclipse. Les néons servent alors de spotlights, les rues font office de théâtre à la guerre sanglante qui se déroule dans les entrailles bitumineuses de la City. C'est à cette heure que commencent les hostilités, que la partie d'échecs commence. Le Roi et la Reine n'ont que faire des pions qui tombent par centaines. Il y a toujours quelqu'un pour prendre la place d'un pion trop faible , incapable de conserver sa place dans le jeu. Je lance le journal à mes pieds. Les grosses lettres imprimées me restent dans la rétine et s'affichent à chaque fois que je cligne des yeux : « Queen Black Inc. voit ses actions tripler. King White Inc. perd des plumes ». Le cartel des diamants est un monopole lucratif. Très lucratif. Pas la peine de préciser que les deux entreprises se livrent une concurrence acharnée pour le contrôle du marché légal et du marché noir des diamants. Ces petites pierres précieuses ont détruit des vies et continuent de le faire jour après jour alors que les sbires de Queen Black et de King White se livrent un combat mortel pour détruire l'adversaire. Tous les coups sont permis : vols, meurtres, destruction de bâtiments appartenant à l'ennemi, espionnage, sabotage de production et extorsion.

En plus d'être des personnalités publiques adulées ou détestées, Queen Black et King White ont déjà été amants, selon des rumeurs jamais vérifiées. Je ne sais trop comment cette histoire a commencé, puisqu'elle a sans doute eu un élément déclencheur, mais les ragots vont bon train quant à l'éclatement du conflit. Plusieurs histoires peu plausibles circulent, mais selon moi, c'est possible que tout ait commencé par une dispute conjugale...

Je me lève du fauteuil, malgré moi. Je dois servir ma cause. J'attrape mon revolver, le charge et l'arme, enfile mon imper' et quitte mon appartement sordide. Et à en juger par les gros titres, je doute que King soit de très bonne humeur ce soir. Avant de refermer la porte, je laisse un soupir s'échapper de ma bouche et range mon pistolet dans l'étui à ma ceinture. Va encore falloir nettoyer ma chemise après cette soirée. Une chose est sûre : travailler pour King est payant, mais surtout très salissant.

* * *

— Le jeu se déroule dans une mégalopole nommée la City. Nous ne savons pas exactement en quelle année se déroule l'action, mais les gens ont tendance à s'habiller à la mode des années 1950 à 1980. Donc, cela peut se dérouler à l'intérieur de ces trente années. Ou pas étant donné que la technologie que nous connaissons aujourd'hui est présente à la City. Toutefois, l'atmosphère qui règne dans les rues de la métropole fait plutôt penser au gangstérisme des années 1920 à Chicago. Où se situe la City ? Aucune idée. Mais faut vous débrouiller, hein ? C'est comme Gotham, on sait tous à peu près où c'est sans réellement le savoir.

— La ville est le théâtre de sanglants conflits entre les partisans de Queen Black et de King White. Le tout est basé sur le trafic des diamants et sur la valeur des entreprises des deux pôles. La guerre est constante entre les sbires de Queen Black et de King White et se déroule sous forme de guerre de gang au sein de la ville. N'allez pas croire que c'est une guerre ouverte, puisque les habitants vivent quand même dans une paix relative. Il arrive cependant que certains civils se trouvent dans la ligne de mire d'un camp ou de l'autre.

— Explosions, fusillades et poursuites en voiture sont fréquentes à la City et les policiers semblent quelque peu incapables de contenir tous les assauts des soldats de Q. Black et de K. White.

— Non, les vampires n'existent pas. Pas plus que les pouvoirs surnaturels ou autres lubies de ce genre. Ici, les humains sont mortels et faits à partir de chair et de sang. C'est quelque chose que vous constaterez assez rapidement en arpentant les rues de la City où le sang est plus présent dans les aqueducs que l'eau elle-même (c'est une façon de parler...Si je vois l'un d'entre vous faire boire du sang à son personnage, je le bute).

— Les Chess Masters forment la haute administration de La City. Autrement dit, le maire, le juge, la législatrice et les fonctionnaires de la municipalité font partie des Chess Masters.
— Les Pawns & Rooks forment la base de la pyramide. C'est-à-dire, la populace (pawns), les gens tranquilles qui dorment dans leurs banlieues parfaites au gazon bien tondu et aux haies en forme d'animaux...Les policiers (rooks) font aussi partie de cette catégorie, puisque la plupart du temps, ils sont aussi efficaces qu'une épine dans le pied.
— Les Knights & Bishops constituent les partisans d'un camp ou de l'autre. Qu'ils le veuilent ou non, ils sont complètement immergés dans cette sale histoire. Les sbires, les soldats et hommes de mains d'un camp ou de l'autre forment les Knights alors que les courtisans et familliers de Queen Black et de King White forment les Bishops.
— Les Kings & Queens sont tout simplement ceux qui forment la haute administration de Queen Black et de King White. Ces derniers entrent également dans cette catégorie. Bref, c'est l'élite.

— Si vous avez bien suivi, vous avez compris que l'aristocratie existe à la City. L'ordre et les privilèges accordés aux aristocrates sont très importants dans leur hiérarchisation au sein des deux factions. Il est cependant à noter que, dans le monde réel, les aristocrates n'ont aucun statut particulier, ils ne possèdent leur statut qu'à l'intérieur de la cour.

La question qu’il faut avant tout se poser c’est : que sommes-nous ? Et bien je n’y répondrais pas. Tout le monde le sait. L’autre interrogation, celle qui est primordiale, c’est : d’où venons-nous ? Et il n’y aura pas de réponse non plus à cela. C’est inutile… Il vaut mieux que je raconte mon histoire, celle par quoi tout a commencé. Je suis venue au Monde des Ténèbres il y a des millénaires, durant une époque où le bien et le mal étaient encore des notions assez vagues pour les Humains malgré tout ce que l’on pouvait clamer.
Bref, nous n’étions pas nombreux lors de ma naissance. Je fus l’un des premiers vampires que cette Terre eut porté et c’est grâce à moi qu’elle en fut « presque » débarrassée. Nous avons vécus en paix durant des siècles tout en suivant des règles strictes mais nécessaires pour notre survie à tous.

La chasse était complètement surveillée même si « on » mourrait aisément à ce moment-là. Pourtant le tableau idyllique prit brutalement fin lors de la mort d’un certain Jésus de Nazareth, un véritable idiot qui se croyait le fils de Dieu. Mais bien sûr… Au début, j’ai cru que mes semblables allaient en rire… Au lieu de cela, il y eut un massacre sans nom car ils ne trouvèrent rien de mieux que de se jeter au soleil. La décision fut aisée à prendre pour moi, d’autant plus lorsque le couple royal sembla pencher du côté de la religion.

Je ne dévoilerais pas comment j’ai pu faire pour leur prendre et leurs vies et leurs pouvoirs… C’est un secret et plus longtemps il le restera, plus je resterais en vie. Pourvue de ma nouvelle puissance, je me suis contentée de massacrer purement et simplement tous ceux qui voulaient croire en ce Dieu misogyne… c'est-à-dire tous les vampires de mon âge et les vampires sur deux ou trois générations. Pour les autres, il était trop tard, le mal était plus ou moins fait. Néanmoins, la peur de moi les convainquit qu’ils étaient damnés…

A défaut d’autre chose, je les ai laissés croire à cela. Au moins, ils ne se jetaient plus dans le feu ou ne recherchaient plus la présence du soleil. Les risques de voir notre existence réellement révélée aux Humains fut éloignée de nous. Pour les Vampires, cette période fut baptisée ironiquement : la guerre de la religion. J’en suis sortie en étant la Reine, la seule Premier Né de notre race. De longues années passèrent et lorsque je jugeais que les survivants du massacre étaient assez forts pour engendrer, je les laissais faire avec plaisir. Il était plus que temps que nous revenions à la « surface ».

La religion catholique avait envahie l’Europe de manière « définitive » bien que cela revête une signification différente lorsque l’on est un vampire. Nous fûmes l’incarnation d’un dénommé Satan. Pourquoi pas après tout. Je repris les anciennes règles et les remis au goût du jour. Et de nouveau, les vampires prospérèrent. Pourtant, 50 ans après notre « remise en service », j’eus un jour la surprise de constater que les choses avaient encore dérapé : des vampires avaient joués avec l’alchimie et la magie celtique et avaient créés notre plus grand ennemi : le loup-garou.

Ma colère fut mémorable et on en parle encore dans les livres d’Histoire. Sans trop le vouloir, je déclenchais un cataclysme mais le mal était déjà fait. Le premier lycan parvint à s’enfuir et réussit à se multiplier. Nous étions en 966. Je laissais mes congénères se débrouiller par eux-même sans le moindre scrupule. Je les ai observés se battre et mourir sous les coups terriblement précis des loup-garous… Jusqu’au moment où il fallu que je m’en mêle, sans quoi les vampires risquaient sans nul doute de disparaître. J’organisais les rangs des vampires et distribuais mes ordres à l’aube de la bataille de Badbury en 977. Cette nuit-là se solda par un massacre des loups-garous.

Nous capturâmes le premier lycan puis massacrâmes les autres, bien trop animaux à mon goût. C’est ainsi que Fenris devint mon « serviteur ». Je lui donnais aussitôt la permission de propager sa race pourvu qu’il prenne le temps de les civiliser. Je voulu me retirer du monde quelque temps et je laissais Fenris battre librement la campagne. Maintenant que les vampires avaient les cartes en mains, je cessais de m’en soucier et restais endormie pendant des siècles, surveillant mes semblables grâce aux voies de l’esprit.

Je m’éveillais aux alentours de 1501. Les choses avaient changées. A nouveau, une guerre entre les Vampires et les Lycans avaient déchiré le monde de la Nuit et avait décimé les deux camps, mais pas de manière suffisamment notable pour m’alarmer. Je décidais alors qu’il était temps de revenir à la civilisation. Le XVIème siècle s’éveillait avec douceur tandis que je révélais ma présence. Je fus surprise de voir que Fenris répondait à mon appel, comme tant d’autres. La soumission de Fenris provoqua l’arrêt temporaire de la rébellion lycane qui ravageait tout.

Comme lieu de « repos », nous choisîmes un château perdu en Écosse et j’y demeurais jusqu’à ce que l’envie de me mêler au monde Humain me prit à la gorge. Je quittais ma « maison » pour me plonger dans les fastes de la cour d’Angleterre où je m’attachais à passer inaperçue. Durant les quelques années où j’y restais, je fis la connaissance –de loin- d’une étrange et si jolie Humaine qu'elle me laissa songeuse durant des jours entiers. Peu à peu, j’eus le désir d’en faire mon infante… et pas n’importe laquelle. Certes, elle n’était pas la première et ne serait probablement pas la dernière, mais elle n’allait pas compter pour des prunes.

Il ne me fallu pas longtemps pour m’introduire dans l’entourage de cette femme qui avait séduit Henri VIII avec autant de facilité. Jamais je ne lui révélais ma véritable nature mais une profonde affection pour elle naquit à cette période. Pourtant, je ne me suis que très rarement attachée à une personne et elle, Anne, est l’une des seules. Je suivis son ascension et sa chute avec bien plus de soin qu’un simple observateur ne l’aurait fait et lorsqu’elle se retrouva à la Tour de Londres, il me fut aisé de lui demander d’être sa seule et unique servante durant cette période.

Nos discussions changèrent peu à peu et je lui laissais entrevoir ce que je pouvais lui offrir. Elle résista longtemps mais la peur de la mort est souvent la plus forte chez les Humains. Avec bonté, je lui ai laissé l’occasion de se confesser une ultime fois avant de procéder à sa transformation en bonne et due forme : il fallait que j’en prenne soin si je voulais qu’elle survive à la décapitation… Et elle survécu. Après l’avoir aidée à sortir du tombeau, je la ramenais à notre nouveau chez nous que j’avais acquis grâce à elle et que le roi n’osait pas récupérer : le château de Pembroke, dont elle était la marquise.

DE NOS JOURS
Nous sommes actuellement en 2011. Le château de Pembroke est devenu un lieu réputé comme étant maudit, et ceux qui y allaient pour braver la « malédiction » n’en revenaient jamais. Eljared continue à gouverner de loin le monde des Vampires tandis que son Infante, Anne, vit son éternité dans une certaine insouciance.
Les Lycans sont toujours les esclaves des Vampires mais une rébellion se met peu à peu en route sous l’œil amusé d’Eljared et les regards aveugles des autres Vampires.
Les Humains sont distingués en deux groupes : les serviteurs et les adorateurs… inutile de vous dire leurs attributions…

Le contexte bref :
Deux mondes dans un seul univers... Que diriez vous si, sous vos pieds, se trouvaient des êtres hors du commun que nos ancêtres avaient rejetés, il y a longtemps maintenant ? Et ils ont décidé de se venger, ils ont décider de nous prendre ce qu'on leur avait prit. La liberté, la confiance, la sécurité, la Surface... Les Porteurs attaquent, et sincèrement, ils ne sont pas ravis. Ouvrez les yeux mes chers humains ! Ouvrez les yeux et défendez vous !