Humains, vampires, lycans… je me demandais combien d’espèces osaient se montrer dans un tel lieu. Entant que sorcière on n’avait pas vraiment peur d’être découvert à moins d’avoir un pouvoir autogéurisseur, mais ce n’était pas mon cas, ni ceux de ma famille. Alors non nous ne craignons pas les médecins et les infirmiers… les vampires ? Ah ils ne devaient pas venir par ici, ils étaient déjà morts, les médecins ne pouvaient pas guérir leur espèce et puis ce n’était pas non plus nécessaire. Alors au final mise à part les humains qui restaient-ils ? Oui, les primes…. Bien sûr… Ce ne sont pas des superhéros, même si ils pensaient l’être. Il y avait encore les lycans ? Ah ca… c’est bien plus compliqué… Marcus évitait les hôpitaux, c’était moi son médecin attitré… Que faisaient les autres lycans ? D’ailleurs mes pensées allèrent vers mon petit copain qui était lui aussi un lycan… Je n’osais pas penser à ce qu’un jour il a besoin de se rendre dans un tel endroit. Ne voulant pas me faire des peurs inutiles, je tournais ma tête vers les gens qui se trouvaient dans la salle d’attente et j’essayais de deviner pourquoi ils étaient là.

Moi je n’étais pas une patiente, j’attendais que mon oncle termine son dernier rendez-vous afin de pouvoir bruncher avec lui. Je trouvais qu’il avait mauvaise mine ces derniers temps, et je m’étais dit qu’il devait probablement zapper des repas, alors je ne lui avais pas laissé le choix. Il devait venir manger avec moi, ou je ne mangeais pas. J’aimais bien Hunter, je l’avais toujours adoré. D’ailleurs lui et moi, on se ressemblait sur beaucoup de points, ca ne fut donc pas très surprenant qu’il était le premier à qui je voulais parler de Kyrian. Même si je ne savais pas encore trop comment aborder un tel sujet.

- Bonne journée mes amours, murmura la jeune femme en embrassant les deux hommes de sa vie.

Ils somnolaient blottis l'un contre l'autre dans le lit, et la jeune femme aurait vraiment adoré se recoucher avec eux. Mais il fallait quand même bien qu'elle aille travailler à un moment ou un autre. Elle déjeuna rapidement puis elle mit ses bottes et son manteau - parce qu'en février il faisait quand même pas chaud - attrapa ses clés, son sac et quitta l'appartement. En descendant elle croisa RoxXie qui sortait les bouteilles, embrassa sa meilleure amie et fila au boulot. Elle arriva à l'hôpital et salua ses collègues avant d'aller se changer. Puis elle prit ses fonctions au service de pédiatrie.

- Voilà bout d'chou, tout beau, tout neuf, tout guéri, fit May en offrant un bisou esquimau au petit garçon qu'elle venait de soigner et qui se mit à rire.

Elle le prit dans ses bras, et vint le ramener à sa maman qui la regardait d'un air soulagé. Elle était venue paniquée parce que son fils avait avalé quelque chose de travers. La pauvre. Elle n'avait tourné la tête que quelques secondes. Mais quelques secondes ça suffit pour qu'un enfant fasse une bêtise elle en savait quelque chose. Après avoir rassuré la maman, May la raccompagna. En chemin, elle aperçu une jeune femme brune assise. Elle avait l'impression de la connaître. Aussi s'approcha t-elle.

- Bonjour. Je suis désolée de vous déranger mais j'ai l'impression de vous ...

En croisant son regard elle se souvint d'un feu de camp, d'un cercle, d'un envoûtement. Le cercle des sorciers. La jeune femme en face d'elle était comme elle. Une sorcière. Alors la pédiatre fit la seule chose possible. Elle tendit la main en souriant.

- Je m'appelle Amayelle.

A peine Amayelle avait-elle refermé la porte de l’appartement derrière elle, que Jake se leva. Il avait dû prendre sur lui, pour faire ainsi semblant de somnoler tranquillement, alors qu’il avait prévu depuis plusieurs jours, la surprise qu’ils allaient lui faire aujourd’hui. Il s’assura qu’elle ne faisait pas demi-tour puis se dirigea vers la cuisine, Liam dans les bras. Il l’installa dans sa chaise haute et lui prépara son petit-déjeuner. Une bouchée pour Liam, une bouchée pour Jake. Parce qu’affamés comme ils étaient, aucun n’aurait pu attendre que l’autre ait fini de manger. Seul, avec un enfant, il fallait faire preuve d’ingéniosité. Aussi installa-t-il le parc de Liam dans la salle de bain, pour l’occuper pendant qu’il se laverait, et l’empêcher de s’enfuir.

Une heure après le départ de May, ils se mettaient en route à leur tour, et arrivèrent trente minutes plus tard dans le hall de l’hôpital. Discrètement, ils prirent l’ascenseur puis se faufilèrent dans le couloir du service de pédiatrie. Comme May n’était pas en vue, il entra dans le bureau des infirmières et salua ces femmes avec qui il avait comploté. « Elle est dans une salle d’examen, un peu plus loin ! » Ils leur firent deux grands sourires puis marchèrent à pas de loup jusque la salle indiquée. Mais les infirmières s'étaient trompées. Elle n'était plus dans la salle, mais dans le couloir. Sans remarquer qu'elle parlait avec une jeune femme, ils arrivèrent et s'écriairent : « Surprise ! » Puis, Jake remarqua la jolie jeune brune. "Oh pardon, on vous a interrompues..."

Allé Hunter… Qu’est-ce que tu fais… Rah, il savait pourtant que je n’aimais pas attendre dans un tel endroit. Si encore on m’avait dit d’attendre dans une bibliothèque, là je n’aurais pas vu le temps passer. Mais dans un hôpital ? Non, j’avais passé trop longtemps dans cet hôpital, dans le coma après mon accident de voiture que je ne voulais pas passer le restant de mon temps ici. Enfin mal chance pour moi. Mon oncle préférée était médecin et travaillait ici. Je fus néanmoins interrompu dans mes pensées par une jeune femme. Levant mon regard vers elle, je n’oubliais jamais un seul visage. Même pas dans des circonstances étranges. Néanmoins, malgré les avertissements qu’on devait plus nous unir avec ceux de notre espèce, je n’avais pas vraiment essayé de retrouver toutes ces personnes qui avaient été là, ce fameux soir. J’étais trop liée à ma famille, ils me suffisaient et puis j’avais des amis de tous races… alors m’éloigner d’eux… je n’en avais pas vraiment envie.

« Bonjour… »

Je ne savais pas trop quoi dire, ni comment réagir. Oui, on s’était déjà vues. Mais devait-on parler de ca ? Voulais-je parler de cette soirée étrange ? Je finis néanmoins par prendre la main prestée à moi.

« Ruby… Ruby O’Clevely, vous venez visiter quelqu’un ? »

C’était ca ou, vous êtes malade. Car il n’y a pas mille raisons pourquoi on se trouve dans un hôpital. Hors je me voyais mal poser une telle question. Et elle me semblait de bonne humeur, alors elle ne pouvait pas être ici pour une mauvaise nouvelle. La conversation ne durait cependant pas longtemps car très vite on fut surprit par…. J’arquais les sourcils. Surprise ? Depuis quand on fait des surprises aux gens quand on se trouve dans un hopital ? Mon regard passait sur chaque personne.

Je pesta intérieurement. Ce qui aurait été une manipulation si facile, m’obligeait à la rendre plus difficile. Généralement j’étais le maitre des blessures par balle. J’arrivais à attraper la balle en moins d’une seconde, mes collègues et les infirmières me félicitaient mais ignoraient que la magie y était pour quelque chose. Aujourd’hui je sentais bien que mon corps commençait à lutter contre la mort. Mon pouvoir en subissait les conséquences, tout comme mon corps il s’affaiblissait et du coup ce qui aurait dû me prendre qu’une minute, me prit cinq minutes. L’infirmière pensait que j’avais un mauvais jour. Hors moi je savais que mon pouvoir était en train de m’abandonner tout comme mon corps…. Ils étaient en train de me lâcher. L’opération finit j’allais me rafraichir dans les toilettes des hommes. Hunter observait son visage et n’aimait pas ce qu’il voyait…. Des traits de fatigue, un cadavre ambulant qui refusait de voir la vérité en face. Il ne voulait pas le dire à sa famille. Il les connaissait trop bien. Ils allaient coute que coute vouloir l’aider, hors même la magie ne pourrait pas le sauver…. Quand la mort vous tient dans sa main, on ne peut plus y échapper. Il soupirait, se rincait un peu le visage et allait se changer.

Il savait que sa nièce l’attendait… elle avait voulu à tout prix manger avec lui. Hunter connaissait bien Ruby… D’ailleurs il connaissait trop bien ces deux nièces, car chacune d’entre elle ressemblait énormément à lui-même. Victoria était son adolescence et toutes les bêtises qu’il pouvait faire. Ruby elle, était la sagesse et le côté je veux sauver tout le monde. Et la connaissant très bien, il savait qu’elle s’inquiétait pour lui. Il devait la rassurer. Mais il ne savait pas comment. Quittant les vestiaires il partait à sa recherche dans la salle d’attente.

14 février… Fête ridicule…. La fête de l’amour… Y avait des cœurs rouges partout, c’était répugnant…Quand est-ce que les humains allaient arrêter de fêter ca ? Allongée sur son lit, la belle Isis observait le plafond. Elle s’ennuyait. Les primes semblaient être devenues moins fort, ou alors ils avaient quittés le navire ou ils étaient morts. La menace de jadis ne semblait plus être si grande. Alors je n’avais plus vraiment besoin des Reynards…. De toute manière c’était un clan qui n’allait jamais survivre. Et puis moi je voulais m’amuser un peu. Comment déclarer une guerre aux Reynards ? Comment dire aux primes que cette ville était à moi. Piquons-les là ou ca fait mal. D’un bond, je m’étais relevé de mon lit, et avait laissé appeler tous les miens, ou du moins ceux qui se trouvaient assez près pour être là à temps. Ils attendaient tous dans le hall d’entrée du manoir. Au-dessus de l’escalier, j’attendis encore quelques minutes, laissant les arrivées tardives faire leur entrée avant de lever ma voix. « Chers amis, il est temps pour nous de nous faire connaître dans cette ville. Trop longtemps les primes ont essayés de nous tuer… Trop longtemps on a du se cacher…. Aujourd’hui les humains fêtent l’amour… Montrons-leur une raison de ce souvenir de ce jour. « On étaient tous bien plus puissants que les humains, pourquoi se laisser marcher dessus par des primes ? Descendant marche par marche l’escalier, je voulais une guerre, je voulais du sang. Je voulais tout simplement un massacre. « Allons leur montrer que cette ville nous appartient, allons les frapper droit au cœur, là ou ils vont pour se soigner. Allons faire un petit massacre à l’hopital. »

Je n’attendais pas longtemps, il ne suffit que de dire massacre, guerre ou sang pour en faire réagir plusieurs. Un sourire s’affichait sur mes lèvres alors que j’attrapais mon manteau vert, que je le mit avant de me diriger vers l’hopital. Arrivant devant l’hall d’entrée je fis signe à quelques vampires de s’occuper des caméras et de verrouiller toutes les portes. Personne sortira vivant d’ici. Quand tout était fermé, quand les cameras furent coupés, j’enlevais ma capuche. « Que la fête commence… Et surtout n’épargner personne… »

Madoka était dans son manoir quand elle reçut un message d'Isis. Visiblement, une réunion importante et urgente allait avoir lieu. C'était assez intéressant pour sortir la jolie mannequin de sa tanière. Comme toujours, elle était parfaite. Habillé à la toute dernière mode avec des vêtements de grands créateurs. Des talons hauts de plus de sept centimètres et la voilà partie. Elle ne fut ni la première, ni la dernière à arriver. Se postant dans un coin, elle attendit patiemment que la matri veuille bien se montrer pour faire son annonce. Et qu'elle annonce ! Ceci ne pouvait pas être mieux. En gros, c'était une déclaration de guerre. Les Servantes allaient faire un massacre en ce jour des amoureux. L'idée plaisait beaucoup à Madoka. Rien de tel que des morts pour marquer un jour à jamais dans les mémoires, encore plus un jour comme la Saint-Valentin. D'ailleurs, cette journée ne lui inspirait plus rien depuis que son amour l'avait abandonné il y a très longtemps sans même la prévenir.

Avec les autres, elle se mit en marche vers l'hôpital. Elle entra dans les premiers entendant clairement les ordres d'Isis. Étant certainement, l'une des plus aptes à se faire discrète de par son passé de "ninja", elle s'aventura très facilement du côté de la sécurité. En fait, elle n'utilisa même pas les arts ninja pour y entrer. Elle expliqua juste qu'elle était poursuivie par un fan un peu trop agaçant. Beaucoup de gens en ville n'était pas sans savoir que la Japonaise est une people. Il suffit de lire les journaux pour ça ! Une fois à l'intérieur, elle n'eut aucun mal à tuer les gardes. Arrêter les cameras fut un jeu d'enfant, le système entier de sécurité était hors service. Enfin, elle sortit de la pièce en laissant les cadavres sanguinolents derrière elle. Elle adressa un sourire à Isis pour lui indiquer que les caméras n'étaient plus un problème. D'autres s'occupèrent de sceller les entrées et la fête put enfin commencer. Madoka alla tout d'abord dans les vestiaires des infirmières et docteurs ou elle piqua une tenue pour ne pas abimer ou salir ses vêtements de grands luxes. Elle rangea le tout dans un coin, sans oublier de laisser ses chaussures. Se déplacer pied nu ne la dérange pas et en plus de ça, c'est plus discret que le cliquetis que ses talons pourraient faire. De plus, son nouveau costume allait lui permettre de se fondre plus facilement dans la masse afin de tuer avec encore plus de facilité.

Elle la connaissait. Elle la connaissait forcément mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle revoyait vaguement les choses mais c'était si flou. Ruby ... Oh ça y 'est elle la remettait. C'était une sorcière. Elles s'étaient rencontrées lors de cette soirée bizarre entre sorciers. La jeune femme ne perdit pas son sourire pour autant.

- Pas du tout, je suis pédiatre ici et vou ...
- Surprise ! fit une voix près d'elle.

Une voix qu'elle aurait reconnue entre mille. La pédiatre se retourna et son regard et son visage s'illuminèrent immédiatement. On aurait dit un rayon de soleil qui transperçait les nuages épais. Son compagnon s'excusa mais elle secoua la tête.

- Ne t'inquiète pas. Ravie de vous avoir rencontrée Ruby j'espère qu'on se reverra, fit elle en salua la jeune femme en souriant. Viens voir maman mon bébé, gazouilla t-elle ensuite alors que Liam tendait les bras vers elle.

Elle le prit et enfoui son visage dans son cou, lui faisant des bisous bruyantes faisant éclater de rire le bambin. Amayelle rit doucement puis déposa un baiser sur les lèvres de Jake.

- Qu'est ce que vous venez faire là ? demanda t-elle curieuse.

HJ/ Désolée Nan mais d'où t'amène notre fils toi ? XD